

Maroc : Mohamed VI lance un appel à renoncer au sacrifice des moutons pour l'Aïd
Le roi du Maroc a appelé à renoncer au sacrifice des moutons pour l’Aïd en raison d’une sécheresse persistante ayant provoqué une baisse du cheptel.
Une pénurie que les habitants de Khémisset, près de Rabat, constatent déjà par l’absence inhabituelle de moutons au marché hebdomadaire à quelques jours de l’Aïd.
Le Maroc fait face à sa septième année consécutive de sécheresse et le déficit pluviométrique accumulé a entraîné une baisse de 38 % du cheptel par rapport au dernier recensement réalisé en 2016. C’est d’ailleurs cette année-là qu’Hassan II, père de Mohammed VI, avait déjà pris la décision d’éviter les sacrifices de moutons pour l’Aïd.
La diminution du nombre de têtes de bétail a provoqué une flambée des prix de la viande rouge, le gouvernement subventionnant les importateurs, mais pas directement ce produit. Selon Marouane Haizoun, un jeune éleveur de 24 ans, « Si [le sacrifice de] l’Aïd avait eu lieu cette année, le prix (des animaux) aurait été exorbitant », dit-il. « 6.000 ou 7.000 dirhams », soit 600 à 700 euros, précise Mustapha Mastour, un autre éleveur de chevaux et de moutons.
Une somme lourde pour les foyers modestes et moyens où le salaire minimum ne dépasse pas 300 euros. A défaut, beaucoup se sont tournés vers l’achat de plus petites quantités de viande et de foie de mouton, ingrédients phares des plats traditionnels de l’Aïd.
Pour rappel, même si le sacrifice n’est pas une obligation religieuse stricte, il reste très suivi au Maroc. Notamment à l’occasion de l’Aïd Al-Adha, la fête du sacrifice, que les musulmans vont célébrer, samedi.

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