Sugar Sylla
Les interpellations suivies d’arrestations récurrentes des gendarmes ivoiriens par les militaires et/ou VDP burkinabés dans les zones frontalières entre les deux pays laissent perplexe tout observateur averti des questions sécuritaires. Et toujours, ce sont les mêmes raisons et circonstances qui poussent ces gendarmes ivoiriens à leurs arrestations : un petit nombre de gendarmes (2 à 5) à moto qui vont pour démanteler des sites d’orpaillage clandestin situés à la limite de frontières entre la Côte d’Ivoire et le Burkina. Premier constat : est-ce que ce petit nombre de gendarmes sont envoyés par leurs hiérarchies ou supérieurs ou c’est de leur propre gré qu’ils décident d’en découdre avec des orpailleurs clandestins qui peuvent être lourdement armés et leur opposer une vive résistance et même les éliminer ? Le Général Appalo Alexandre Touré et son commandement doivent suivre de près ces gendarmes déployés dans ces zones frontalières avec des sites d’orpaillage clandestin. Pourquoi ne pas conduire ces opérations de démantèlement de sites d’orpaillage clandestin avec des commandos gendarmes en grand nombre et lourdement armés comme on le voit lors de ce genre d’opérations conduites sur le territoire ivoirien par ces gendarmes ? Avec ce dispositif, aucun groupe de VDP ou militaires burkinabés ne vont s’aventurer à vouloir appréhender ou arrêter ce groupe de gendarmes. Maintenant, si ces opérations de démantèlement de sites d’orpaillage clandestin sont menées à l’initiative d’un petit nombre de gendarmes à l’insu de leurs hiérarchies ou supérieurs, ceci peut s’avérer comme des actes très téméraires d’indiscipline avec pour ultime but de racketter ces orpailleurs clandestins et empocher les butins. Si ce dernier cas s’avère exact, alors ces gendarmes libérés doivent subir les rigueurs de la loi ; car non seulement, ils mettent leurs vies en danger, mails ils peuvent entraîner un conflit entre les deux pays (la Côte d’Ivoire et le Burkina) au cas où il y‘aura un affrontement armé entre les VDP et/ou militaires burkinabé, et ce petit nombre de gendarmes isolés et qui déboucherait par des morts. Le Commandement Supérieur de la Gendarmerie en Côte d’Ivoire est interpellé ici ! Merci.

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