La Colombe de la paix à Lomé (ph)

La campagne électorale pour les élections municipales 2025 a officiellement débuté le mardi 1er juillet sur toute l’étendue du territoire national pour s’achever le mardi 15 juillet 2025, soit deux semaines. Sur le terrain à Lomé, l’ambiance pour la campagne électorale est pour l’heure tiède et a l’allure des jours ordinaires.

Pour cette campagne, 494 listes, issues des partis politiques ou de regroupements indépendants, vont aller à la rencontre des populations dans les communes, avec un seul objectif qui est de convaincre pour obtenir l’un des 1527 sièges à pourvoir à l’issue du scrutin.

D’après le calendrier établi, le vote aura lieu le 17 juillet 2025 pour que les électeurs élisent 1.527 sièges de conseillers municipaux dans les 117 communes du pays. Les 4.6 millions d’électeurs voteront aux urnes dans 12.541 bureaux de vote, répartis sur 4.609 centres de recensement et de vote (CRV).

Selon le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Chefferie coutumière, le Colonel Hodabalo Awaté, toutes les dispositions nécessaires ont été prises pour garantir le bon déroulement de la campagne électorale sur l’ensemble du territoire national.

Bien que la campagne ait lancée, il convient de souligner que cet exercice électoral intervient dans contexte marqué par des tensions consécutives aux récentes manifestations des 26, 27 et 28 juin à Lomé.

Force Sécurité Élections

En prévision de la tenue des élections municipales 2025 dans le pays, un décret a été pris le 26 juin dernier mettant en place la Force Sécurité Élections Municipales 2025 (FOSEM 2025), chargée d’assurer la sécurité du processus électoral. Cette Force mixte se dit disponible pour tous les candidats et appelle à une collaboration « constructive » avec les partis politiques.

La FOSEM 2025 a entamé ses opérations le 30 juin avec l’activation de ses centres opérationnels national et régionaux, suivie d’un déploiement de personnel sur le terrain.

Requête de 7 partis pour le report des élections

En marge de la campagne électorale qui a officiellement en cours, sept partis de l’opposition togolaise ont lancé un appel le lundi 30 juin 2025 pour le report des élections municipales prévues le 17 juillet prochain et jugent que le maintien est inacceptable, au vu du climat de terreur et de l’absence de garanties pour la sécurité des citoyens.

Les partis ayant formulé la requête sont l’ADDI, le CAR, la DMP, la LDP, le PSR, le parti Santé du Peuple et Les Démocrates. Les signataires affirment que les brutalités infligées aux manifestants n’ont d’autre but que d’« instaurer un climat de terreur pour étouffer les légitimes revendications du peuple togolais ».

Ces partis dénoncent une tentative de dissimulation de la vérité par les autorités dans leur communiqué du 29 juin 2025, qualifiant les faits de « réels et graves » et réclament la libération immédiate et sans condition des personnes interpellées lors des manifestations.

Appel de la CEDEAO à la retenue et au dialogue

La CEDEAO a exprimé sa préoccupation face aux manifestations survenues les 26, 27 et 28 juin 2025 au Togo, notamment à Lomé.

Dans un communiqué daté du 30 juin, La Commission de la CEDEAO déplore les pertes en vies humaines et les dégâts matériels enregistrés.

Dans sa sortie, l’organisation régionale a déclaré que « Dans l’intérêt de la cohésion sociale, la Commission de la CEDEAO lance un appel à la retenue et exhorte toutes les parties prenantes à privilégier le dialogue en vue d’un climat socio-économique et politique apaisé, et propice au développement ».

La CEDEAO a exprimé sa compassion et dit rester disponible à apporter sa contribution aux efforts de préservation de la paix sociale au Togo.

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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