L'heure est à la mobilisation totale au Palais de l'Unité. À moins de quatre mois de l'élection présidentielle d'octobre 2025, le président Paul Biya orchestre une vaste opération de remobilisation de ses troupes à travers tout le territoire camerounais.

Depuis le 1er juillet, Ferdinand Ngoh Ngoh, bras droit du chef de l'État et Secrétaire Général de la Présidence, mène une série de consultations avec les cadres gouvernementaux et parlementaires de chaque région. Cette offensive politique a débuté par l'Extrême-Nord avant de s'étendre progressivement aux autres circonscriptions du pays.

L'objectif affiché est clair : forger une stratégie concertée et raviver la flamme militante en vue d'une victoire sans équivoque au scrutin présidentiel. Ces rencontres s'inscrivent dans une démarche méthodique visant à ne laisser aucune zone d'ombre dans la préparation électorale.

Vigilance face à l'incertitude

Lors de sa rencontre avec les responsables de la région du Nord, le ministre d'État a délivré un message empreint de réalisme politique : « Une élection n'est jamais gagnée à l'avance. Restons sereins, mobilisés et déterminés. »

Le timing de ces consultations n'est pas anodin. Elles interviennent dans un contexte politique mouvementé, marqué par la démission fracassante du ministre Issa Tchiroma Bakary et l'annonce de sa candidature présidentielle, aux côtés de celle de Bello Bouba Maigari. Ces défections illustrent les tensions internes qui traversent le paysage politique camerounais.

Après plus de quatre décennies au pouvoir, Paul Biya semble déterminé à maintenir l'unité de ses soutiens face aux enjeux sécuritaires, économiques et sociaux qui secouent le pays. Cette campagne de remobilisation vise à prévenir tout relâchement dans les rangs du parti au pouvoir, le RDPC.

-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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