Côte d'Ivoire : Gagnoa, du parking au village, la moto volée refait surface, le receleur tombe à son tour !
Le présumé voleur et son receleur (Ph Koaci)
Ce qui devait être une journée ordinaire pour un infirmier de Gagnoa s’est transformé en un épisode amer, puis en une histoire de justice rétablie. Ce matin-là, il s’était rendu dans les locaux du Trésor Public pour percevoir ses perdiems. En sortant, le sourire aux lèvres, quelques billets en poche et une chanson aux lèvres, il se voyait déjà donner vie à ses projets du jour. Mais une surprise désagréable l’attendait sur le parking : sa moto avait disparu, volatilisée sans laisser de trace.
Désemparé mais déterminé, il se rend aussitôt à la base de la Brigade de Recherches et d’Intervention (BRI) de Gagnoa pour porter plainte. L’affaire est immédiatement prise au sérieux. L’équipe du Commandant entre en action, déclenchant une enquête rapide et ciblée. Grâce à des premiers recoupements et témoignages, un jeune homme est aperçu quelques heures après les faits, circulant tranquillement au guidon de la moto volée. La traque commence.
Pendant plusieurs jours, les agents de la BRI sillonnent la ville, exploitent leurs réseaux et recoupent les indices. Lundi 30 juin, leurs efforts portent enfin leurs fruits. À Djoulabougou Château, un suspect est interpellé : un adolescent de 18 ans, identifié par ses initiales T. A. K. Face aux enquêteurs, il ne tarde pas à passer aux aveux. Ce n’était pas son coup d’essai, confesse-t-il : il serait impliqué dans plusieurs vols de motos dans la région.
Mais l’affaire prend une autre tournure lorsque le jeune voleur révèle l’identité de son receleur : F. C., un homme de 29 ans à qui il aurait revendu la moto pour la somme modique de 150.000 francs CFA. Les enquêteurs se rendent aussitôt à Guélémédougou, un village situé à une quinzaine de kilomètres de Gagnoa. Sur place, la moto est retrouvée et le receleur arrêté sans résistance.
Les deux hommes ont été déférés devant le Tribunal de Première Instance de Gagnoa pour répondre de leurs actes. Quant à l’infirmier, il a pu récupérer sa moto, soulagé, prêt à reprendre son travail avec l’assurance que, dans cette ville, les voleurs ne courent pas longtemps.
Jean Chresus, Abidjan
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