Côte d'Ivoire : L'ONPCC-CI prend les rênes du Collège des producteurs de café-cacao
L’Organisation nationale des producteurs de café-cacao de Côte d’Ivoire (ONPCC-CI) franchit une nouvelle étape décisive dans la gouvernance de la filière. À la suite de la décision du Comité technique autorisant la création du Collège des producteurs au sein de l’Organisation interprofessionnelle agricole (OIA), l’ONPCC-CI a officiellement été désignée pour en assurer la direction.
Réunis en Assemblée générale à Divo, les producteurs venus de toutes les régions ont plébiscité la structure dirigée par Siaka Diakité, soulignant sa performance sur le terrain, sa capacité de mobilisation et sa représentativité nationale incontestable.
Selon une enquête indépendante menée par le cabinet JAD Expertise, l’ONPCC-CI arrive en tête des organisations paysannes de Côte d’Ivoire, avec un taux de satisfaction de 63,12 % parmi les producteurs interrogés. Un gage de crédibilité et de confiance qui a largement pesé dans le choix de cette organisation pour piloter le Collège.
À l’issue de l’Assemblée générale, 16 délégués et 52 administrateurs ont été désignés. Leur mission : défendre les intérêts des producteurs de café et de cacao sur l’ensemble du territoire national, dans un cadre désormais plus structuré et participatif.
Prenant la parole devant les participants, Siaka Diakité, président de l’ONPCC-CI, a rappelé l’objectif fondamental de cette nouvelle phase : rassembler tous les maillons de la chaîne de valeur — producteurs, planteurs, broyeurs — autour d’une gouvernance plus équitable et proactive.
« Tout ce que nous faisons place les planteurs au cœur de nos préoccupations. Si les planteurs sont satisfaits, tout le monde l’est », a-t-il affirmé.
De son côté, le Premier vice-président Obed Doua, lui-même planteur dans la région du Tonkpi, a présenté les grands axes du plan d’action du Collège. Il s’articule autour de trois priorités stratégiques, renforcer la représentativité des producteurs dans les instances décisionnelles, assurer la transparence dans la gestion des ressources et des projets, mieux défendre les intérêts des planteurs, en agissant concrètement sur leurs conditions de vie et de travail.
Il a également insisté sur une approche régionale décentralisée, qui permettra de traiter plus efficacement les préoccupations locales, notamment en matière de distribution de produits phytosanitaires, réhabilitation des routes rurales, ou accès à l’eau potable.
Cette restructuration s’inscrit dans la réforme plus large voulue par le Président Alassane Ouattara, qui depuis 2011, œuvre à redonner aux producteurs une place centrale dans la gouvernance de la filière café-cacao, pilier de l’économie nationale.
La mise en place du Collège des producteurs constitue ainsi une avancée majeure vers une interprofession forte, équilibrée et solidaire, où la voix des producteurs compte réellement dans les décisions stratégiques.
Enfin, l’ouverture annoncée de l’ASPCA-CI (Assemblée sectorielle des producteurs de café et cacao de Côte d’Ivoire) marque une volonté de dialogue renforcé, de transparence et de progrès collectif. Elle représente un signal fort de légitimité et de coopération entre les acteurs du secteur, dans l’esprit de concertation prôné par le Chef de l’État.
Wassimagnon
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