Lors de son passage dans l'émission télévisée « Libre Expression », l'analyste politique Fridolin Nke a exprimé ses préoccupations quant à la capacité décisionnelle de Paul Biya âgé de 92 ans.

L'expert politique s'inquiète de voir des intellectuels défendre publiquement une candidature qu'il juge problématique sur le plan légal. Il remet en question l'autonomie de décision du président sortant, suggérant une influence externe dans ce processus électoral.

Concernant le rapprochement entre Maurice Kamto et Anicet Ekane, Fridolin Nke y voit une démarche prometteuse pour l'avenir politique du pays. Il considère cette alliance comme un signal encourageant pour une opposition unie.

L'analyste interpelle directement Abel Elimbi Lobe, critique notoire de Maurice Kamto, l'exhortant à dépasser les querelles personnelles dans l'intérêt national. Pour lui, l'unité des forces d'opposition devrait primer sur les divergences idéologiques, appelant à placer l'amour du pays au-dessus des considérations partisanes.

Victoire jugée accessible selon Blériot Nyemeck

Pour sa part, le consultant politique Blériot Nyemeck estime que le président sortant présente une vulnérabilité électorale, pointant du doigt sa popularité déclinante auprès des citoyens.

Selon son analyse, même les anciens soutiens du chef de l'État considèrent qu'il a eu suffisamment de temps pour diriger le pays. Cette lassitude populaire constituerait un atout pour les candidats de l'opposition.

L'expert rappelle qu'aux dernières échéances électorales, le président sortant n'avait mobilisé que 2,5 millions de suffrages. Face aux 8 millions d'électeurs désormais inscrits sur les listes électorales selon Elections Cameroun (Elecam), les possibilités de basculement s'accroissent considérablement.

Cette progression du corps électoral, combinée à la tendance baissière observée depuis 2011, pourrait permettre à deux candidats de l'opposition de devancer le président sortant, le reléguant potentiellement à la troisième position.

Parallèlement à ces controverses, le chef de l'État a publié un message sur ses réseaux sociaux le 20 juillet 2025, s'adressant à toutes les catégories socioprofessionnelles du pays. Il appelle agriculteurs, commerçants, entrepreneurs, fonctionnaires et jeunes à œuvrer collectivement pour maintenir la cohésion sociale et la stabilité nationale.

Le dépôt des candidatures se poursuit auprès d'Elections Cameroun en vue du scrutin prévu le 12 octobre 2025. A date, 31 dossiers ont déjà été enregistrés par l’organe en charge du processus électoral.

-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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