Côte d'Ivoire : Fausses accusations sur la mort d'un garde de corps visant le ministre de la santé, le Procureur de la République rétablit les faits
Le défunt garde du corps
À la suite d’une vive polémique née sur les réseaux sociaux, la justice ivoirienne a tenu à rétablir la vérité. Le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance d’Abidjan a réagi à une publication diffusée le 9 juillet 2025 sur Facebook par un certain Traoré Souleymane, alias Souley de Paris B.52, proche de Guillaume Soro dans laquelle il affirmait que le nommé Atchouda Jean-Paul, de nationalité camerounaise, aurait été assassiné au domicile du Ministre de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle.
Une enquête judiciaire a aussitôt été ouverte afin de faire la lumière sur cette affaire. Il en ressort que le décès d'Atchouda Jean-Paul n’a aucun lien avec un quelconque assassinat. Garde du corps de Monsieur Sangaré Ismaël, fils de l’ex-ministre de la Santé Ouattara Assana, l’homme aurait été victime d’un malaise alors qu’il se trouvait au domicile de son employeur. Il est décédé peu après, au cours de son transfert vers le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Cocody.
Ces conclusions officielles viennent contredire les propos largement relayés sur la toile, accusant injustement un membre du gouvernement dans une affaire qui relève en réalité d’un décès naturel. Le Procureur a fermement rappelé que la diffusion de fausses informations à travers un système informatique constitue un délit sévèrement puni par la loi ivoirienne. Les auteurs et les relais de telles allégations s’exposent à des sanctions allant jusqu’à six ans de prison, accompagnées d’amendes pouvant atteindre cinq millions de francs CFA, conformément à l’article 183 du Code pénal.
Dans un contexte où les réseaux sociaux deviennent souvent le théâtre de fausses accusations, les autorités judiciaires appellent les citoyens à la prudence et à la responsabilité, afin d’éviter la propagation de rumeurs susceptibles de nuire à la réputation des personnes et des institutions.
Jean Chresus, Abidjan
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