Nigeria : La police condamnée à dédommager des manifestants du mouvement #EndSARS
Un insigne de la police et des manifestants de #EndSARS (ph)
Un tribunal à Lagos au Nigeria a ordonné à l'Inspecteur Général de la Police (IGP) et au Commissaire de police de l'État de Lagos de verser 10 millions de Nairas, soit 3,6 millions F CFA, de dommages et intérêts à des manifestants du mouvement #EndSARS pour violation de leurs droits fondamentaux.
En prononçant le verdict, le juge Musa Kakaki a estimé que les 22 plaignants/manifestants ont été injustement harcelés et que leurs droits constitutionnels ont été violés lors de leur participation au quatrième rassemblement commémoratif, le 20 octobre 2024.
Le juge Kakaki a estimé que si les forces de l'ordre disposent de pouvoirs constitutionnels pour maintenir l'ordre, cette autorité doit être exercée dans le cadre de la démocratie et de l'État de droit.
Il a déclaré que le droit de manifester pacifiquement et la liberté de réunion sont consacrés par les articles 39 et 40 de la Constitution de 1999. Il a estimé que la police, bien qu'ayant le pouvoir de maintenir l'ordre public, a agi en dehors des limites de la légalité et des principes démocratiques.
Le juge a accusé la police d'avoir violé les droits fondamentaux des manifestants qui s'étaient rassemblés au péage de Lekki le 20 octobre 2024 pour commémorer le quatrième anniversaire des manifestations #EndSARS.
Rappel des faits
Pour les faits, il convient de rappeler que les manifestants s'étaient rassemblés le 20 octobre 2024 au péage de Lekki en hommage aux victimes de la manifestation #EndSARS de 2020.
Cependant, selon les documents judiciaires, des policiers de l'État de Lagos sont intervenus et ont dispersé le rassemblement à coups de gaz lacrymogène et de force physique. Parmi les manifestants figuraient des étudiants, des militants et des membres de la société civile.
Les requérants, menés par Hassan Taiwo Soweto, Uadiale Kingsley, Ilesanmi Kehinde et d'autres, avaient déposé une plainte conjointe, accusant la police d'arrestation illégale, d'intimidation, de harcèlement et de violation de leurs droits constitutionnels.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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