Cameroun : Présidentielle 2025, le phénomène Hiram Samuel Iyodi séduit la jeunesse et cartonne sur les réseaux sociaux
Hiram Samuel Iyodi, 37 ans candidat à la présidentielle 2025 (ph)
À 37 ans, l'ingénieur devenu homme politique incarne l'espoir d'un renouveau démocratique au Cameroun. Portrait d'un candidat qui bouleverse les codes établis.
Le 26 juillet 2025, dans les bureaux d'Elections Cameroon (ELECAM) à Yaoundé, une candidature a été officiellement validée. Celle d'Hiram Samuel Iyodi, un nom jusqu'alors peu connu du grand public, mais qui suscite désormais un engouement particulier auprès de la jeunesse camerounaise. À 37 ans, cet ingénieur en procédés chimiques devenu consultant stratégique ambitionne de « libérer le Cameroun » avec un projet politique qu'il résume en douze clés.
Parcours
Né à Douala, Hiram Samuel Iyodi n'appartient pas à la classe politique traditionnelle. Il le revendique d'ailleurs : « Je n'ai ni fortune familiale ni héritage politique : je viens avec des idées, des valeurs et une volonté ferme de remettre l'État au service du peuple. »
Son parcours professionnel l'a mené de l'industrie agro-alimentaire, où il dirige une entreprise, aux mouvements citoyens. Ancien président de l'Association des Camerounais de Québec et de la Synergie de la Jeunesse Camerounaise, il a également fondé le collectif Union pour la Diaspora Africaine (UDA). En 2018, il coordonnait déjà la campagne présidentielle d'Akere Muna, révélant ses ambitions politiques naissantes.
Cette expérience diverse, entre secteur privé et engagement citoyen, forge son approche pragmatique de la politique. Auteur de « Mes rêves de jeune : le Cameroun des 50 prochaines années », il théorise déjà sa vision d'un pays transformé.
Porte-voix
Investi par le Front des Démocrates Camerounais (FDC), après avoir été secrétaire exécutif du Mouvement Patriotique pour la Prospérité du Peuple (MP3), Hiram Samuel Iyodi incarne ce qu'il appelle « une génération qui n'attend plus son tour, mais prend ses responsabilités. ».
Sa candidature s'appuie sur une alliance politique inédite, réunissant le FDC, l'Alliance Patriotique et le MP3.
Le candidat refuse la posture classique de contestation pour privilégier une approche constructive : « Il n'élève pas seulement la voix pour contester, mais pour construire. Pour rassembler. Pour redonner espoir. »
Projet politique en douze points
L'originalité de sa proposition réside dans ses « 12 Clés pour libérer le Cameroun », un programme qui mélange préoccupations quotidiennes et ambitions stratégiques. De la fin des délestages électriques à la valorisation des matières premières, en passant par la réforme de l'école et la justice équitable, ce manifeste politique reflète une approche globale des défis camerounais.
Certains points révèlent ses priorités : placer « la famille au cœur de la nation », honorer « les enseignants et médecins », ou encore en finir avec « le néocolonialisme ».
Son ambition affichée ? « Faire du Cameroun un moteur du renouveau africain. »
Hiram Samuel Iyodi porte un projet de « transition vers un État de droit fonctionnel" et d'une "gouvernance publique refondée ». Ses objectifs sont clairs : briser le cycle de confiscation démocratique, proposer un projet mobilisateur face au « vide idéologique des élites installées », et restaurer la confiance des jeunes et de la diaspora dans les institutions.
Cette ambition de rupture pacifique s'accompagne d'un défi majeur : convaincre un électorat traditionnellement méfiant envers les nouveaux visages politiques. Sa force réside dans son ancrage dans la société civile et sa capacité à mobiliser une jeunesse en quête de changement.
Marié et père de famille, il cultive une image de proximité, loin des fastes du pouvoir. Cette authenticité revendiquée constitue à la fois son atout principal et le test de sa crédibilité politique dans un environnement où l'expérience du pouvoir reste un critère déterminant.
Pari
« Héritier du passé, bâtisseur de l'avenir » : cette formule résume l'équilibre que tente de trouver Hiram Samuel Iyodi entre respect des traditions et nécessité de modernisation. Sa candidature représente un pari sur la capacité du Cameroun à se réinventer par la voie démocratique.
Dans un contexte politique marqué par la longévité du pouvoir en place, ce candidat de 37 ans incarne l'espoir d'un renouvellement générationnel. Reste à savoir si son message de rupture pacifique saura convaincre au-delà des cercles militants qui l'ont porté jusqu'ici.
Son défi sera de transformer l'engouement initial, particulièrement perceptible chez les jeunes, en adhésion populaire large. Car comme il l'écrit lui-même : « Ce que je propose, ce n'est pas un rêve, c'est un projet. » Un projet dont la réalisation dépendra de sa capacité à incarner concrètement le changement qu'il prône.
-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-oucameroun@koaci.com
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