Burkina Faso : Décès d'Alino Faso, le parquet d'Abidjan ouvre une «information judiciaire»
Vue de manifestants à Ouagadougou en hommage à Alino Faso (Ph)
Le procureur de la république près le tribunal de première instance d'Abidjan a informé la famille de l'activiste burkinabè Traoré Alain Christophe, alias Alino Faso, mort en détention à Abidjan, qu'une information judiciaire a été ouverte aux fins de « déterminer les causes de son décès ».
Dans une lettre adressée à la famille d'Alino Faso suite à une demande de mise à leur disposition de la dépouille du défunt, le procureur d'Abidjan a écrit que : « Par réquisitoire en date du 30 juillet 2025, une information judiciaire a été ouverte au cabinet de madame le doyen des juges d'instruction à l'effet de rechercher les causes de la mort de Monsieur Traoré Alain Christophe ».
En rappel, à Ouagadougou, suite à une plainte formulée par la famille du regretté, une information judiciaire a également été ouverte.
En effet, le Doyen des juges d’instruction a été saisi le 31 juillet 2025 par «un réquisitoire introductif à l’effet d’informer sur les faits de tortures et d’assassinat contre X.».
Le dimanche 27 juillet 2025, dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance d’Abidjan , annonçait la mort de Traoré Alain Christophe alias Alino Faso.
Dans ledit communiqué, l’autorité judiciaire ivoirienne affirmait qu’« il ressort des conclusions du médecin légiste que Monsieur Traoré Alain Christophe s’est pendu à l’aide de son drap de lit, après avoir tenté sans succès de s’ouvrir les veines du poignet » et que des « enquêtes sont en cours pour déterminer les motifs et les circonstances de ce suicide ».
Le procureur ivoirien annonçait par ailleurs des « enquêtes en cours pour déterminer les motifs et les circonstances de ce décès ».
Alain Christophe avait été arrêté le 10 janvier 2025 à Abidjan, soupçonné d'intelligence avec les agents d'un état étranger de nature à nuire aux intérêts de la Côte d'Ivoire.
A l'annonce de son décès en détention, le gouvernement burkinabè a dit «rejeter avec force et vigueur la thèse du suicide actuellement avancée par les autorités ivoiriennes » avant de « condamner fermement cette disparition assimilable à un assassinat crapuleux ».
Selon le parquet du Burkina, « il subsiste, nonobstant la thèse du suicide retenue par le communiqué de l’autorité ivoirienne, des doutes sérieux laissant penser qu’il aurait été victime de torture et d’assassinat ».
C’est pourquoi, le procureur du Burkina a invité toute personne ayant des informations utiles en lien avec cette affaire, à saisir immédiatement son parquet, affirmant que « tout sera mis en œuvre afin d’élucider les causes de la mort de monsieur Traoré Alain Christophe alias Alino Faso ».
Boa, Ouagadougou
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