Togo : Une nouvelle tentative de marche citoyenne interdite à Lomé
Une manifestation à Lomé (ph archive)
Le gouvernement togolais a prié les organisateurs de marche pacifique publique et citoyenne en mémoire des victimes de bien vouloir surseoir à leur initiative. La requête des autorités équivaut à une interdiction de la marche qui est prévue pour se tenir le samedi 09 aout 2025 à Lomé.
La demande du gouvernement à surseoir à ladite marche a été adressée le 06 août 2025 à Lomé par le ministère de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la chefferie coutumière à l’association Novation internationale, principale organisatrice de la marche.
Selon les organisateurs, l’évènement signifié à l’autorité est une marche pacifique publique et citoyenne en mémoire des victimes et pour dire non à la violence, le samedi 09 août 2025 à partir de 11 heures.
En motivant le refus de la marche, le ministère de l'Administration territoriale a déclaré qu’« afin de faire la lumière sur les récentes manifestations, une information judiciaire est ouverte et la procédure est pendante devant un cabinet d'instruction du Tribunal de Grande Instance de Lomé à l'effet d'élucider les circonstances desdits décès objet de votre demande ».
Pour appuyer le motif de l’interdiction de la marche, le ministre de l’Administration territoriale, le Colonel Hodabalo Awaté, a déclaré dansa note vouloir « rappeler que le contexte actuel est marqué par des appels répétés à la haine, à des vindictes populaires, à des attaques contre les forces de l'ordre et de sécurité, des autorités et les Institutions de la République, ainsi, le contexte n'augure pas un climat serein pour l'encadrement d'une manifestation même pacifique ».
Par ailleurs, l’autorité dit le trajet de la marche qui passe tout le long « de la Lagune de Bè », lieu même ou certains corps ont été repêchés présente un risque élevé de bousculades pour les manifestants.
Une troisième interdiction
En dehors du refus opposé à la marche citoyenne planifiée, il convient de souligner que ce refus est la troisième fois consécutive que les autorités togolaises réservent une fin de recevoir à une manifestation publique projetée par la société civile. Ce refus a l’air de remettre en cause la liberté d’expression et de manifestation au Togo.
Inquiétudes du MMLK
En lien avec les refus de manifestations publiques et motivés par les autorités, le Mouvement Martin Luther King (MMLK) a récemment exprimé ses vives préoccupations et appelle le gouvernement togolais à mettre fin à ces atteintes aux libertés et droits fondamentaux reconnus par la constitution.
Pour le MMLK, les avancées démocratiques ne peuvent être visibles et effectives que si les libertés et les droits de manifester et de s’exprimer sont garantis. C’est ce qui est souvent l’apanage des régimes parlementaires au monde.
A toutes fins utiles, le Mouvement Martin Luther King exhorte les dirigeants togolais et les institutions de la République notamment la Commission Nationale des Droits de l’Homme à œuvrer pour garantir les principes fondamentaux de la Démocratie et de l’Etat de droit.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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