Côte d'Ivoire : Communication électorale, la CEI accusée de laisser les rumeurs remplacer l'information
La coalition TLP-CI devant la presse (Ph Koaci)
La coalition Tournons la Page Côte d’Ivoire (TLP-CI) a présenté, hier jeudi 21 août 2025, à Abidjan-Attecoubé, son rapport de monitoring citoyen sur la communication de la Commission Électorale Indépendante (CEI) durant la phase de contentieux liée à la révision de la liste électorale. L’exercice, qui a mobilisé douze (12) moniteurs entre mars et juin 2025, avait pour objectif de vérifier si les citoyens avaient effectivement reçu des informations claires et accessibles.
« L’accès à une information de qualité est la colonne vertébrale de notre démocratie. Or, la CEI n’a pas su communiquer de manière efficace pendant cette période cruciale », a dénoncé Yvonne Toba, coordinatrice nationale de TLP-CI.
Selon le rapport, la communication institutionnelle de la CEI s’est révélée insuffisante. Entre le 23 avril et le 1er juin, aucune publication n’a été faite sur ses pages officielles, laissant un vide informationnel que les débats politiques se sont empressés d’occuper.
« Pendant plusieurs jours, les Ivoiriens n’avaient pour seule source que les querelles partisanes, au lieu d’informations officielles », a expliqué Diomandé Khalifa, secrétaire général de TLP-CI.
Pire, les interactions des internautes sur Facebook et X sont restées sans réponse : 96 questions citoyennes sur la gestion du contentieux n’ont reçu aucun suivi.
Le monitoring révèle également que la CEI a très peu sollicité les médias traditionnels. La présence de l’institution à la télévision et à la radio a oscillé entre 15 et 30 secondes en moyenne, souvent cantonnée aux lancements et bilans, sans continuité. Quant au site internet de la CEI, il n’a pas été actualisé régulièrement, privant les électeurs d’informations essentielles.
« La CEI n’a pas utilisé tout le potentiel des réseaux sociaux, ni même des langues locales pour toucher la base. Résultat : la rumeur a pris le dessus sur l’information », a souligné Gama Herrmann, chef de projet.
Face à ces insuffisances, TLP-CI recommande une stratégie de communication inclusive et proactive :
répondre systématiquement aux préoccupations citoyennes en ligne, publier quotidiennement sur les réseaux sociaux,
renforcer la présence médiatique aux heures de grande écoute, actualiser régulièrement le site institutionnel, diversifier les supports (podcasts, visuels attractifs, encarts publicitaires), impliquer davantage les Commissions Électorales Locales.
« La crédibilité d’un scrutin ne se mesure pas seulement à son organisation technique, mais aussi à la qualité de l’information que reçoit chaque citoyen devant l’urne », a insisté Mme Toba Yvonne.
À travers ce rapport, TLP-CI entend interpeller la CEI afin d’éviter qu’un déficit d’information ne mine la confiance des électeurs lors de la présidentielle de 2025. Car, comme le rappelle la coalition, « la paix et la stabilité de la Côte d’Ivoire dépendent de la transparence et de l’inclusion de tous dans le processus électoral ».
Jean Chresus, Abidjan
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Une institution dont les dirigeants sont payés par nos impôts, qui se montre partiale et partisane, n'est pas crédible et digne de la confiance des ivoiriens. En effet, venir admettre (1 vice-pdt de la CEI) sur un plateau télé qu'effectivement 6 millions d'électeurs ne remplissent pas tous les critères pour figurer sir les listes électorales (ce que dénonce l'opposition depuis des mois), est la preuve que cette CEI est aux ordres.
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