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Côte d'Ivoire : Secteur foncier, l'Anadgi tire la sonnette d'alarme sur les conservations foncières dans certaines villes
 

Côte d'Ivoire : Secteur foncier, l'Anadgi tire la sonnette d'alarme sur les conservations foncières dans certaines villes "un fiasco coûteux pour l'État"

 
 
 
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© Koaci.com - jeudi 11 septembre 2025 - 12:07

Les responsables de l'Anadgi



L’Alliance Nouvelle des Agents de la Direction Générale des Impôts de Côte d'Ivoire (Anadgi), dirigée par Michaël Dougrou, a exprimé dans une déclaration déclaration publiée ce jeudi 11 septembre 2025 sa vive préoccupation concernant le dysfonctionnement flagrant des Conservations Foncières créées depuis octobre 2024 dans plusieurs villes du pays. Ces institutions, censées améliorer l’accès aux services fonciers et renforcer la traçabilité des transactions immobilières, sont en réalité devenues des structures "fantômes", inefficaces et incapables d’accomplir leur mission.


Dans un contexte où le secteur foncier est crucial pour l’économie ivoirienne, la création de ces nouvelles Conservations Foncières à Adzopé, Songon, Divo et Bouaflé a été saluée comme une avancée majeure par les professionnels du secteur. Cependant, la réalité sur le terrain est bien différente. Trois de ces Conservations ne disposent ni de locaux, ni de véhicules, ni d’équipements essentiels pour fonctionner. Seule celle de Divo parvient à assurer un minimum de service. Les autres sont réduites à de simples entités administratives sans existence réelle, mettant à mal l’objectif de modernisation du secteur foncier.


Le constat dressé par l’Anadgi est alarmant : l'inefficacité des Conservations Foncières a des répercussions directes sur les finances publiques et la sécurité foncière du pays. Parmi les principales conséquences de ce dysfonctionnement, on note une perte significative de recettes fiscales, faute d’enregistrement des actes fonciers, qui empêche l’État de percevoir les taxes liées aux transactions immobilières. Cela engendre un manque à gagner colossal, qui fragilise davantage les finances publiques déjà soumises à des contraintes.


L'insécurité foncière, quant à elle, prend une ampleur inquiétante. Les titres fonciers ne sont pas conservés de manière sécurisée, ce qui accroît le risque de litiges fonciers. Les citoyens et les investisseurs, désabusés par cette situation chaotique, sont de moins en moins enclins à s'engager dans des transactions foncières formelles, ce qui ralentit les dynamiques économiques locales et nationales.

Au cœur de ce problème se trouve une démobilisation des agents affectés aux Conservations Foncières. Ces derniers, affectés sans moyens ni perspectives claires, sont contraints de travailler dans des conditions précaires, ce qui impacte leur efficacité et leur moral. L’Anadgi dénonce une gestion inefficace des ressources humaines et matérielles, qui ne fait qu'aggraver la crise.


 

Cette situation met en péril la crédibilité de l’administration publique. En effet, comment justifier la création de structures censées améliorer la gestion foncière et la traçabilité des transactions si elles n’ont pas les moyens de fonctionner correctement ? L’Anadgi souligne que cette incompétence apparente nuira à la confiance des citoyens et des acteurs économiques dans les institutions publiques.


L’Anadgi, représentant les agents de la Direction des Impôts, appelle donc les autorités ivoiriennes à prendre des mesures immédiates pour corriger cette situation. Michaël Dougrou, secrétaire général du syndicat, a exprimé sa solidarité avec les agents affectés et a insisté sur la nécessité de débloquer rapidement les ressources financières et matérielles pour rendre ces Conservations Foncières pleinement opérationnelles. "Il est urgent que l’État prenne la mesure de la situation et alloue les moyens nécessaires pour permettre à ces institutions d’accomplir leur mission", a-t-il déclaré.


L’Anadgi rappelle que le foncier est un secteur clé pour le développement économique du pays. L’absence de solutions concrètes à ces problèmes risque non seulement de coûter cher à l’État en manque à gagner, mais aussi d’accroître l’instabilité foncière, avec des conséquences néfastes sur la croissance économique et l’attractivité des investissements.

Le syndicat réclame une action immédiate de l’État pour régulariser la situation et garantir que ces Conservations Foncières disposent des infrastructures et des moyens nécessaires pour fonctionner efficacement. L’Anadgi plaide également pour une révision des processus administratifs, afin de faciliter l’accès des citoyens aux services fonciers et de réduire les délais d’enregistrement des actes.


Le cri d’alarme lancé par l’Anadgi est donc clair : il est urgent que les autorités prennent leurs responsabilités pour sauver ce projet, qui, sans une intervention rapide, pourrait se transformer en un échec cuisant pour l’État ivoirien.


 



Jean Chresus, Abidjan 


 
 
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