Les ministres Robert Dussey du Togo et Samuel Okudzeto Ablakwa du Ghana (ph)

Le Ghana et le Togo, deux pays ouest africains, ont co-organisé une conférence parallèle de haut niveau en marge de la 80e Assemblée générale des Nations Unies, (AGNU) sur le thème « Les Nations Unies 80 ans après : accélérer le programme de réformes et renforcer la dynamique en faveur de la justice et des réparations ».

Selon le ministère ghanéen des Affaires étrangères, l'événement, qui s'est tenu au Bureau de la représentation de l'Union africaine à New York aux Etats-Unis a réuni des ministres, des ambassadeurs, des responsables des Nations Unies et de l'Union africaine, ainsi que des membres de la diaspora africaine.

Le ministre des Affaires étrangères du Ghana, Samuel Okudzeto Ablakwa, a dans son intervention souligné l'importance de cette réunion comme plateforme de réflexion sur les 80 ans des Nations Unies et pour relancer les appels de longue date de l'Afrique en faveur de la justice, des réparations et de la réforme institutionnelle.

Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères du Togo, Prof Robert Dussey, a confirmé dans une publication avoir co-présidé avec le président de la Commission de l'Union africaine et ses homologues de l'Angola, M. Tete Antonio, et du Ghana, M. Samuel Ablakwa, un événement parallèle à New York sur le thème « Les Nations Unies 80 ans plus tard : accélérer le programme de réformes et renforcer la dynamique vers la justice et les réparations.

Préoccupations soulevées

Les participants ont souligné que le système multilatéral demeure déséquilibré, avec une sous-représentation de l'Afrique et des pays du Sud au sein des instances décisionnelles mondiales, ce qui rend la réforme de l'ONU, notamment celle du Conseil de sécurité, un impératif urgent.

Les intervenants ont souligné que les réparations pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine ne sont pas des idéaux abstraits, mais des impératifs moraux, historiques et de développement. Ils ont rappelé l'élan donné par le 2e Sommet Afrique-CARICOM, tenu plus tôt ce mois-ci à Addis-Abeba, où les dirigeants ont adopté une Déclaration historique sur le partenariat transcontinental en faveur de la justice réparatrice.

Appels aux reformes

La conférence tenue en marge du 80e Assemblée générale des Nations Unies, s'est conclue par des appels à accélérer la réforme de l'ONU, à mobiliser les instruments juridiques et financiers pour traduire les engagements en matière de réparations en actions concrètes, et à renforcer la solidarité entre l'Afrique, les Caraïbes, l'Amérique latine et la diaspora africaine au sens large.

Les participants ont affirmé que les réparations ne visent pas seulement à remédier aux injustices historiques, mais aussi à démanteler les inégalités structurelles persistantes et à construire un avenir plus juste et équitable pour les générations futures.

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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