Côte d'Ivoire : Législatives 2025, le RHDP consolide son hégomonie, le PDCI en chute libre
Alassane Ouattara
Les élections législatives du 27 décembre 2025 ont confirmé la domination sans partage du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) sur l’échiquier politique ivoirien. Le parti au pouvoir a remporté près des trois quarts des sièges de députés mis en compétition, consolidant davantage son ancrage sur l’ensemble du territoire national.
Cette large victoire renforce la majorité parlementaire du RHDP et illustre la solidité de son implantation locale, fruit d’une organisation structurée, d’un maillage territorial dense et d’une stratégie électorale efficace.
À l’opposé de cette dynamique, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), principal parti de l’opposition et ancienne formation au pouvoir, traverse l’une des périodes les plus difficiles de son histoire.
Le scrutin de 2025 confirme une érosion continue de son influence électorale, amorcée depuis plus de deux décennies.
Depuis 2001, le parti fondé par le Président Félix Houphouët-Boigny peine à exister sur le terrain électoral. Les longues années passées à la tête de l’État ne semblent plus constituer un capital politique suffisant pour mobiliser durablement l’électorat. À chaque législature, le PDCI perd du terrain, au point de voir disparaître progressivement ses anciens bastions.
L’évolution du nombre de députés PDCI à l’Assemblée nationale illustre clairement cette tendance baissière : 1995 : 148 députés, 2001 : 94 députés, 2011 : 77 députés, 2021 : 63 députés et 2025 : 32 députés.
En trente ans, le plus vieux parti politique de Côte d’Ivoire a ainsi perdu plus de trois quarts de sa représentation parlementaire, un recul inédit qui interroge sur sa capacité à se réinventer et à reconquérir l’électorat.
Un paysage politique recomposé
Les résultats des législatives de 2025 confirment une recomposition durable du paysage politique ivoirien, dominé par le RHDP, tandis que l’opposition peine à proposer une alternative crédible et fédératrice. Pour le PDCI, l’urgence est désormais stratégique : repenser son discours, renouveler son leadership et reconstruire une base militante capable d’inverser la tendance.
À défaut, la formation historique risque de voir son influence continuer à s’éroder dans un contexte politique où la concurrence est de plus en plus structurée et ancrée localement.
Wassimagnon
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