Goodluck Jonathan, ce lundi à Lagos (ph)

L'ancien Président nigérian et président du Conseil des Sages (CdS) de la CEDEAO, Goodluck Jonathan, a déclaré que les récents coups d'État dans certains pays africains menacent la démocratie et que la sous-région ouest africaine est confrontée à des développements peu recommandables qui ont continué de poser un défi à la paix, la sécurité et au développement durable.

Goodluck a fait cette lecture de la situation dans la sous-région ce lundi à Lagos lors d'un atelier de deux jours sur la retraite stratégique et la planification du Conseil des sages de la CEDEAO.

Comme un récapitulatif des derniers évènements dans la CEDEAO, Goodluck a rappelé que durant « ces deux dernières années, nous avons été témoins de trois coups d'État militaires au Mali, en Guinée et au Burkina Faso ainsi que des tentatives de coup d'État au Niger et en Guinée Bissau ».

Au regard des faits enregistrés, l’ancien Président nigérian a estimé que « cette évolution constitue une menace sérieuse pour la démocratie dans la CEDEAO, en particulier à un moment où des terroristes s’attaquent à des pays dans la sous-région ».

Attente du Conseil des Sages de la CEDEAO

Sur le bien-fondé de la mission assignée au Conseil des Sages, Goodluck s’est dit heureux de ce que la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement et la Commission de la CEDEAO aient donné un rôle à jouer aux membres dans les concertations et les médiations pour la prévention et le règlement des conflits dans la sous-région.

Il a promis qu’à la fin des travaux de l’atelier, le Conseil des Sages qu’il préside proposera des options viables pour stimuler les efforts visant à renforcer les institutions et les systèmes qui approfondiraient la démocratie, la bonne gouvernance et la croissance durable dans la CEDEAO.

Une mission de la CEDEAO attendue au Mali

Dans ses efforts pour trouver une issue à la transition en cours au Mali, la CEDEAO a annoncé l’envoi d’une mission le 24 février à Bamako.

Selon l’annonce faite ce lundi, une délégation composée du médiateur de la CEDEAO pour la Mali, Goodluck Jonathan, du président de la Commission, Jean-Claude Kassi Brou et du Commissaire en charge des Affaires politiques, le général béninois Francis Béhanzin se rendra au Mali.

Si l’objet de la mission n’est pas entièrement révélé, il se peut que les émissaires de la CEDEAO notifient aux autorités maliennes l’acceptabilité par la CEDEAO d’une durée de 12 mois pour transition.

La mission que projette la CEDEAO au Mali peut être perçue comme une volonté de la CEDEAO et d’autres partenaires a décrisper la crise qui a vu le jour le 09 janvier dernier suite à l’imposition de sanctions économiques et l’isolement du pays vis-à-vis des autres pays de la Communauté.

Mensah,   

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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