

Burkina Faso : Appel à incendier le palais du Mogho Naaba, prison de 12 à 48 mois pour les accusés
Le tribunal de grande instance de Ouagadougou a condamné ce vendredi matin les acteurs de la société civile poursuivis dans le cadre de l'appel à incendier le palais du Mogho Naaba, en vue de créer un affrontement.
Le principal accusé, Marcel Tankoano, reconnu pour « Incitation à la divulgation de fausses informations », « Incitation à la dégradation volontaire de biens publics », « Provocation d'un attroupement non suivi d'effet » et « Mise en danger de la vie d'autrui », a été condamné à 48 mois de prison ferme et à payer 5 millions FCFA d'amende.
Pascal Zaïda et Abdoul Karim Baguian dit Lota, ont eux écopés de 30 mois de prison ferme et 2 millions FCFA d'amende.
Tapsoba Boukaré et Désiré Guinko écope respectivement de 24 mois et 18 mois fermes et au paiement chacun de 1 million d'amende.
Karim Koné s'est vu condamné à 12 mois ferme et à 1 million d'amende tandis que Belem Souleymane, lui, a écopé six mois avec sursis.
Trois autres accusés qui étaient poursuivis pour « Complicité par non-dénonciation de délit », ont été relaxés par le tribunal au bénéfice du doute.
Il s'agit des journalistes Lookman Sawadogo et Alain Traoré dit « Alain », et le militant de la société civile Boukaré Conombo.
Les condamnés ont quinze jours pour faire appel de leur peine en cas de non-satisfaction.
En rappel, selon le procureur, dans la nuit du 02 au 03 mai, des messages audios publiés sur les réseaux sociaux appelaient à un rassemblement à l’effet de brûler le palais du Mogho Naaba.
Le message qui a conduit à l’ouverture de l’enquête était censé émaner des partisans du Chef de l’Etat et dépeignait le Mogho Naaba comme un opposant à la transition.
Deux autres messages audios, censés émaner cette fois d’inconditionnels défenseurs du Mogho Naaba appelaient les populations à sortir massivement pour s’opposer vaillamment aux desseins de ceux qui veulent s’en prendre au palais du monarque, tout en annonçant l’imminence de l’attaque.
La conséquence logique de ces audios aurait été l’affrontement entre les partisans et les adversaires de la destruction du palais du Mogho Naaba, avec des conséquences lourdes, toute chose qui semble être l’un des objectifs de leurs auteurs et commanditaires, le procureur Harouna Yoda.
Boa, Ouagadougou

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