Le Président du CNT, Malick Diaw

 Le Conseil national de transition (CNT) faisant office de Parlement de la Transition a abrogé la Charte des partis politiques.

Le Conseil national de transition (CNT) du Mali a procédé à l’abrogation de la Charte des partis politiques, marquant une étape significative dans la reconfiguration de l’espace politique malien.

Le projet de loi a été adopté avec 130 voix pour et 2 contre.

Environ 300 partis politiques sont actuellement officiellement enregistrés, selon le ministère malien de l’Administration territoriale.

Pour le gouvernement, l’abrogation de la Charte ne met pas en cause l’existence des partis, mais s’inscrit dans une volonté d'arrêter leur prolifération.

Le président de la Commission des lois du CNT précise, par ailleurs, que l'abrogation ne signifie pas, que les partis politiques sont dissous, ajoutant que ''cette abrogation n'entame en rien le multipartisme dans notre pays''.

''Elle ne touche nullement à la démocratie chèrement acquise par le peuple malien dans le sang. Donc abroger une loi ne veut pas dire dissoudre '', a-t-il expliqué.

Rappelons que le gouvernement militaire a annoncé la suspension des activités des partis politiques« jusqu'à nouvel ordre » invoquant des « raisons d'ordre public »

Depuis le coup d’État militaire d’août 2020, le Mali est dirigé par une junte avec à sa tête le colonel Assimi Goïta. Le CNT joue le rôle d’organe législatif transitoire. Malgré les promesses de retour à l’ordre constitutionnel, les élections ont été plusieurs fois repoussées, et les libertés politiques restreintes.