

Côte d'Ivoire : N'Douci, tragédie lors d'une partie de chasse, un jeune étudiant succombe à une balle
Le défunt élève (Ph KOACI)
À Binao, dans la sous-préfecture de N'Douci, une partie de chasse s’est transformée en drame le mercredi 7 mai. Un élève de Terminale, Koffi Antonin, a perdu la vie après avoir été mortellement touché par une décharge de fusil tirée par un braconnier. Le jeune garçon, âgé d’une vingtaine d’années, s’était aventuré dans la brousse avec ses chiens, comme à son habitude, pour traquer quelques rongeurs, loin de se douter qu’il n’en reviendrait jamais.
Il était environ 15 heures lorsque le drame s’est produit. Alors que Koffi progressait à travers les hautes herbes, un braconnier posté non loin de là, armé d’un fusil calibre 12, a cru percevoir la présence d’un gibier. Sans prendre le temps de vérifier l’origine du mouvement dans les fourrés, il a tiré. La chevrotine a atteint l’élève à la tête, le tuant sur le coup. Ce n’est qu’après avoir découvert le corps sans vie qu’il a compris l’irréparable erreur.
Sous le choc, le tireur s’est immédiatement rendu à la brigade de gendarmerie pour rapporter les faits. Les autorités, une fois sur place, ont confirmé le décès de la victime et ouvert une enquête pour homicide involontaire. Le corps du jeune homme a été transféré à la morgue en attendant les obsèques. L’auteur du tir, quant à lui, a été placé en garde à vue.
Cette tragédie a bouleversé la population de cette localité. À un mois des examens du baccalauréat, la vie de ce jeune élève, prometteuse et pleine d’espoir, a été brutalement fauchée. Entre incompréhension et colère, les habitants de Binao s’interrogent : imprudence, fatalité ou acte aux relents mystiques ? Pour certains, une telle issue dépasse le simple cadre de l’accident. Mais au-delà des spéculations, ce drame met crûment en lumière le danger des armes à feu détenues illégalement et la persistance du braconnage, pourtant strictement interdit.
Alors que la justice devra établir les responsabilités, une famille pleure un fils, un établissement perd un élève, et une localité s’interroge sur les conséquences d’une négligence aux allures de fatalité.
Jean Chresus, Abidjan

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