Les présumés membres du gang (Ph KOACI)

Le filet s’est finalement resserré sur l’un des groupes criminels les plus redoutés du secteur Palm Club – École de police, dans la commune de Cocody. Après plusieurs semaines d’investigation et d’arrestations répétées, la police a réussi à arrêter l’ensemble des membres identifiés de ce gang, spécialisé dans les agressions nocturnes violentes.

Tout a débuté avec l’arrestation, le 2 mai 2025, de trois premiers suspects : T.A alias Malien, S.M alias MS et W.B.O.M alias Gouro. Présentés devant la justice, ces individus avaient été impliqués dans plusieurs attaques brutales sur la montée Riviera 2. Cependant, l’enquête était loin d’être achevée, car un quatrième membre du groupe, identifié comme l’un des instigateurs de l’organisation criminelle, était toujours en cavale.

Ce fugitif, B.A.J.B, plus connu sous le pseudonyme de "Prince Brayane", âgé de 20 ans, a finalement été appréhendé le 20 mai par les agents du commissariat du 8ᵉ arrondissement de Cocody, dans le quartier de Marcory Anoumabo. Cette arrestation s’inscrit dans le cadre de l’opération Épervier 10, qui vise à démanteler les réseaux de criminalité urbaine. Confronté aux enquêteurs, le jeune homme a admis son appartenance au gang, confirmant sa participation aux agressions déjà liées à ses complices.

Cependant, l’affaire a pris un nouveau tournant lorsque "Prince Brayane" a révélé les noms de deux receleurs chargés de revendre les objets volés lors des attaques. Ces deux complices présumés, D.A et D.M alias Bahili, ont été respectivement arrêtés les 21 et 22 mai à Adjamé, dans les quartiers très fréquentés de Black Market et Bracodi. Cette extension de l’enquête a permis de tracer une partie du réseau de recel associé aux activités du gang.

Tous ont été présentés au Tribunal de Première Instance d’Abidjan-Plateau et placés en détention, rejoignant les trois membres déjà incarcérés. L’opération menée par la police illustre une volonté claire de reprendre le contrôle sur des zones à haut risque, et de démanteler méthodiquement les structures criminelles opérant en bande organisée.

L’enquête se poursuit, et les forces de l’ordre assurent qu’aucun maillon de ce réseau ne sera épargné.

Jean Chresus, Abidjan