Soumahoro Mamadou et ses camarades

La Maison des Transporteurs de Côte d’Ivoire (MTCI) a annoncé, dans un communiqué officiel publié ce mercredi 4 juin 2025 dont copie est parvenue à Koaci, le maintien d’un mouvement de grève générale à partir du lundi 9 juin prochain, sauf si le gouvernement réagit rapidement aux revendications portées depuis plusieurs mois par les professionnels de la route.

Ce mouvement dirigé par Soumahoro Mamadou qui s’annonce d’ampleur nationale, à l’origine met en avant: un ras-le-bol face à ce que la MTCI qualifie de "désintérêt manifeste des autorités" pour les difficultés persistantes que rencontrent les transporteurs au quotidien. Le président de la maison Soumahoro Mamadou, pointe notamment du doigt le fléau du racket sur les corridors routiers, des pratiques fiscales qu’il juge abusives, ainsi que la multiplication de contraventions perçues comme illégales. Mais au-delà des faits, c’est surtout l’absence de dialogue sincère avec les pouvoirs publics qui semble cristalliser la colère.

La MTCI insiste sur le caractère apolitique de son initiative. "Ce mouvement ne vise ni un parti ni un agenda électoral", rappelle le communiqué. "Il s’agit de défendre un métier en danger, de sauver les milliers de familles qui en vivent, et d’imposer enfin un minimum de respect et de justice pour les acteurs du transport."

Malgré la tension, les transporteurs se disent encore ouverts à la négociation, mais préviennent : sans engagements concrets du gouvernement d’ici au 9 juin, les moteurs s’arrêteront, les gares seront désertées, et les routes se videront. La mobilisation se veut pacifique mais résolue. L’ensemble des syndicats affiliés à la MTCI ainsi que les partenaires du secteur, sont appelés à faire bloc pour faire entendre leur voix.

À six jours du déclenchement annoncé de cette grève, tous les regards sont désormais tournés vers le gouvernement.

Jean Chresus, Abidjan