Des infirmières en grève (ph)

La grève nationale des agents de l'Association des Infirmières et Sages-femmes Diplômées du Ghana (GRNMA) dans les hôpitaux publics du pays continue par avoir des répercussions sur la prestation des soins sanitaires, laissant des patients sans soins et perturbant les services médicaux.

Comme constats, au deuxième jour de grève, des établissements comme l'hôpital régional du Grand Accra (Hôpital Ridge) ont vu leurs services de consultation externe et leurs urgences désertés. Les patients arrivant pour des soins urgents se retrouvent sans assistance, l'absence des infirmières paralyse les opérations de routine.

Plus de 128 000 infirmières et sages-femmes participent à la grève nationale, soit environ 85 à 90 % du personnel infirmier du Ghana.

Les médecins signalent une baisse drastique de la fréquentation des consultations, passant d'une moyenne de 600 à seulement 100 par jour, ce qui s'explique par l'absence de personnel infirmier. Même les infirmières en rotation ne se sont pas présentées au travail.

Motifs de la grève

La grève, qui a débuté le 04 juin, fait suite à l'incapacité du gouvernement à mettre en œuvre les conditions de travail améliorées convenues dans la convention collective de 2024.

Malgré les directives d'urgence du ministère de la Santé visant à maintenir les services essentiels, la GRNMA insiste sur la nécessité de la grève, invoquant une négligence systémique de longue date envers le bien-être des infirmières.

Rappel aux infirmières et sages-femmes retraitées

En raison de la grève et de la perturbation des services dans les centres de santé, le gouvernement a lancé un appel aux infirmières et sages-femmes retraitées, soucieuses du bien commun, à se porter volontaires pendant une courte période, en attendant la résolution du mouvement de grève en cours mené par la GRNMA.

S'adressant à la presse à la présidence à Accra, le ministre de la Santé, Kwabena Mintah Akandoh, a déclaré que le ministère publiera dans les prochaines heures une liste exhaustive des établissements de santé afin de compléter les services infirmiers défaillants et où les patients pourront aller se faire soigner.

En attendant que les infirmières et sages-femmes retraitées ne viennent assurer la prestation de soins de soins dans les centres de santé, le ministre Akandoh a exprimé sa gratitude aux infirmières qui ont choisi de rester en poste pour aider les patients souffrants.

Comme solution à cette grève, le ministre de la Santé a annoncé que le gouvernement « reste déterminé à mener les engagements nécessaires qui conduiront à l'approbation et à la mise en œuvre des nouvelles conditions de service des infirmières et des sages-femmes ».

Le groupe parlementaire minoritaire a appelé le gouvernement à honorer ses engagements pris dans le cadre de l'accord sur les conditions de service de mai 2024 avec les infirmières et a qualifié la situation actuelle de grave trahison de la confiance et de la dignité.

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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