Burkina Faso : Liberté pour des personnes réquisitionnées au front
Plusieurs personnes qui avaient été réquisitionnées pour la lutte contre le terrorisme, dont le chroniqueur Kalifara Seré ont été libéré, selon des sources concordantes.
Le chroniqueur burkinabè Kalifara Séré, disparu depuis le 19 juin 2024 et annoncé comme étant réquisitionné dans l’armée par les autorités, est réapparu chez lui, à Ouagadougou, ce 11 juillet.
Reporters sans frontières (RSF), s'est dit soulagée qu’il ait pu retrouver ses proches, dénonçant le musèlement des voix critiques par les autorités.
Kalifara Séré est revenu “très chétif, fatigué et affaibli. Mais il possède toutes ses facultés. Il a besoin de se reposer,” confie une source qui fait partie des premières à avoir vu le journaliste à son retour, après plus de 380 jours d’absence.
De retour chez lui, à Ouagadougou, depuis le 11 juillet, selon des sources familiales et professionnelles, le commentateur phare de la chaîne de télévision privée BF1 n’avait plus donné signe de vie depuis le 19 juin 2024, date de son audition par le Conseil supérieur de la communication (CSC).
Quatre mois après la disparition du journaliste de 70 ans, le 24 octobre 2024, le directeur général des droits humains du ministère de la Justice, Marcel Zongo, avait annoncé que Kalifara Séré, tout comme les journalistes perçus comme critiques des autorités Adama Bayala et Serge Oulon, avaient été réquisitionnés “sur la base du décret portant mobilisation générale et mise en garde”.
“RSF est soulagée d’apprendre que Kalifara Séré qui a manifestement été réquisitionné de force dans l’armée, a retrouvé sa famille et ses proches.
Outre Kalifara Seré, au moins deux autres personnes dont Benoît Bassolé et Yazid Dembelé, enlevés respectivement à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso.
Rsf a aussi appelé les autorités burkinabè à se prononcer quant au sort de six autres journalistes portés disparus ou réquisitionnés.
«À présent que le chroniqueur est libre, nous demandons aux autorités du Burkina Faso de se prononcer sur le sort de Serge Oulon, Adama Bayala, Alain Traoré et tous les journalistes disparus ou déclarés enrôlés dans l’armée », a écrit RSF.
Un deuxième groupe de trois journalistes a également été réquisitionné en mars dernier.
Guezouma Sanogo, journaliste à la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB) et président de l'Association des journalistes du Burkina Faso (AJB), Boukari Ouoba, journaliste d'investigation et vice-président de l’AJB et Luc Pagbelguem, journaliste de la chaîne de télévision privée BF1, sont réapparus dans une vidéo diffusée le 2 avril, en tenue militaire.
Ils ont été arrêtés par des hommes se présentant comme des policiers du service de renseignement le 24 mars 2025, trois jours après que les deux premiers journalistes ont critiqué la dégradation du paysage médiatique dans le pays.
Boa, Ouagadougou
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