À un mois de l’élection présidentielle, un grand meeting pour la paix s’est tenu ce dimanche au Parc des Sports de Treichville, à l’initiative de Souleymane Touré, président de la Coalition républicaine de défense et de paix, en partenariat avec le CAUFEMCIP, la PIFCI et plusieurs organisations de la société civile. Malgré une mobilisation en demi-teinte, les gradins latéraux du stade restant en grande partie vides, l’événement a réuni d’éminentes personnalités politiques et sociales autour d’un seul mot d’ordre : préserver la paix à tout prix.

Parmi les personnalités présentes, Adama Bictogo, président de l’Assemblée nationale et parrain de l’événement, était accompagné de Kandia Camara, présidente du Sénat, et du ministre de la Jeunesse, Mamadou Touré, qui a pris la parole au nom de ses aînés. Son intervention, a été l’un des temps forts de cette rencontre placée sous le signe de la réconciliation et du civisme.

Dans un discours à la fois ferme et empreint de pédagogie, le ministre Mamadou Touré a lancé un appel vibrant à l’ensemble de la classe politique, toutes obédiences confondues, RHDP, PPACI, PDCI à assumer pleinement leur responsabilité dans la préservation de la paix : "La seule responsabilité que les Ivoiriens attendent de nous, c’est de leur garantir la paix et la stabilité. La politique, ce n’est pas semer la peur ; c’est apporter le bien-être aux populations."

Il a également salué les 15 années de stabilité que connaît la Côte d’Ivoire depuis la fin de la crise post-électorale de 2010: "Depuis 15 ans, notre pays est en paix. Et cette paix nous a permis de progresser dans tous les domaines : éducation, santé, infrastructures, autonomisation des femmes et des jeunes. Cela n’a été possible que grâce au leadership du Président de la République."

S’adressant particulièrement à la jeunesse ivoirienne, souvent cible de manipulation via les réseaux sociaux, le ministre a appelé à la vigilance face aux discours extrémistes :"N’acceptez pas d’être les relais de messages de haine. La liberté d’expression, ce n’est pas inciter à tuer des Dioulas, des Bétés, ou des pauvres. C’est exprimer son opinion dans le respect des autres."

Il les a également exhortés à mesurer leur rôle historique dans la construction de l’avenir :"Les 15 prochaines années vous appartiennent. Dans 15 ans, vous serez parents. C’est à vous de vous battre pour que vos enfants connaissent aussi la paix."

Ce meeting a été l’occasion pour plusieurs intervenants, dont Nado Clément (FPI), Touré Souleymane (organisateur principal) et des anciennes gloires du football ivoirien comme Baki Koné, de réaffirmer leur engagement commun pour une transition électorale pacifique. Le mot d’ordre est clair : non à la violence, oui à l’unité nationale.

Touré Souleymane a souligné que :"Les périodes électorales ne doivent pas être des moments de division ou de haine. Le dialogue reste notre meilleure arme contre les conflits. La paix commence par chacun d’entre nous."

Bien que la mobilisation populaire n’ait pas été à la hauteur des espérances, seul les parties couvertes du stade était remplies, l’intensité des discours, la sincérité des appels à l’apaisement, et la diversité des voix réunies ont renforcé le message principal : la paix est un bien commun à préserver ensemble, quelles que soient nos convictions politiques.

Wassimagnon