Pickass

Damana Pickass, Coordinateur Général du Comité Opérationnel du Front Commun, a réaffirmé son engagement à poursuivre la lutte pour la défense de la Constitution et des principes démocratiques en Côte d'Ivoire.

Dans une déclaration publiée ce jeudi 16 octobre 2025, celui qui aurait quitté le pays, à l'image d'autres de l'opposition radicale, a clairement exprimé sa volonté de faire face aux "dérives du régime actuel", tout en appelant à la mobilisation générale des Ivoiriens pour un combat pacifique, mais "résolu", selon lui.

Damana Pickass, qui lui aussi a brillé samedi dernier par son absence "dans la rue", a insisté sur la responsabilité pénale des forces de l’ordre dans les récentes répressions violentes ayant entraîné la mort de plusieurs manifestants. Il a précisé que le Front Commun et ses alliés étaient déjà en train de constituer des dossiers pour porter plainte et faire en sorte que les responsables de ces actes soient identifiés et jugés conformément à la loi. "Ces morts ne resteront pas impunis", a-t-il affirmé, soulignant que la justice sera recherchée à travers des actions légales et des poursuites judiciaires.

Alors que les autorités constatent, elles, des tentatives d'actes de nature non pacifique et de déstabilisation, prenant une position ferme sur la poursuite de la lutte, le Coordinateur Général a exprimé son engagement personnel à ne pas fuir face aux difficultés. "Je n’ai pas l’âme d’un fuyard, je n’ai pas l’âme d’un traître", a-t-il déclaré, insistant sur sa détermination à mener le combat aux côtés de ses partisans, sans céder aux intimidations. Damana Pickass a précisé que cette lutte n'était pas seulement la sienne, mais celle de tous les Ivoiriens, jeunes, femmes, adultes, travailleurs, étudiants et démocrates de tous horizons, appelant chacun à prendre sa part dans la résistance.

Malgré la série d'échecs des appels aux marches depuis 2020 jusqu'à cette heure, appelant à la mobilisation générale, il a une fois de plus invité tous les citoyens ivoiriens à occuper pacifiquement les rues de la capitale, Abidjan, ainsi que dans les grandes villes de l’intérieur du pays.

"C’est un droit constitutionnel que vous exercez", a-t-il rappelé, soulignant que les manifestations doivent se dérouler dans le respect de l'ordre public et avec un esprit républicain. Le Front Commun, en collaboration avec ses alliés, a ainsi lancé un appel à la discipline et à l'unité dans la mobilisation, avec pour objectif de faire entendre la voix du peuple et d’obtenir des élections libres et démocratiques.

En bon politicien et VRP de sa formation politique, Damana Pickass a, de fait, également exprimé une confiance inébranlable dans la victoire prochaine du Front Commun, assurant que le salut de la Côte d’Ivoire réside désormais entre les mains du peuple. "Nous n’avons jamais été aussi proches de la victoire et de la délivrance", a-t-il affirmé, invitant les Ivoiriens à "oser agir" et à "oser manifester" pour un futur démocratique. Il a insisté sur l'importance de l'engagement patriotique de chaque citoyen, appelant à l’unité nationale pour un changement profond en Côte d'Ivoire.

Dans un ultime appel à la résistance à une population, au constat, peu encline à cette heure à y répondre, il a souligné le soutien indéfectible des leaders politiques du Front Commun, du PDCI-RDA, du FPI et d'autres partis alliés. Il a exhorté les responsables de ces partis à se mobiliser au niveau local, dans chaque zone, région, département, et district, pour organiser la résistance face au régime actuel. "Pour la patrie, nous sommes prêts à tous les sacrifices", a-t-il conclu, incitant ses partisans à se rassembler dans les rues pour faire triompher l'État de droit en Côte d'Ivoire.

Ainsi, même si en toute évidence l'alliance Thiam-Gbagbo ne peut à ce jour rivaliser avec la puissance du RHDP d'Alassane Ouattara, Damana Pickass, fort de son engagement, invite tous les Ivoiriens à s'unir pour un avenir démocratique et pacifique, affirmant que la lutte pour la justice et la liberté est loin d'être terminée, mais que la victoire est à portée de main.

Jean Chresus, Abidjan