Togo : Enquête judiciaire sur des cas de décès après les manifestations « réprimées » à Lomé
Une vue de la lagune de Bè à Lomé (ph)
Une enquête a été ouverte au Togo afin de faire la lumière sur les circonstances entourant la découverte des corps dans la lagune et le 4è Lac à Lomé suite aux manifestations des jeunes qui se sont déroulées en fin juin 2025 dans la capitale.
En annonçant l’ouverture de cette enquête, le procureur de la République Talaka Mawama, a annoncé le dimanche 06 juillet à la télévision nationale, TVT, qu’une « enquête judiciaire » a été « ouverte contre X », suite aux corps repêchés dans la lagune et le 4è Lac à Lomé.
Selon les informations communiquées, cinq corps ont été repêchés des eaux, dont quatre décès attribués à la noyade. Parmi ces découvertes macabres, deux corps présentaient un état de décomposition avancée, suggérant que ces décès pourraient être antérieurs aux manifestations.
Faits
Des faits qui motivent cette enquête, il ressort que le 27 juin dernier, deux corps ont été découverts dans le 4e lac à Akodesséwa, à Lomé.
Après un premier constat, les autorités ont attribué ces décès à une noyade survenue environ 48 heures avant les manifestations, ce qui exclurait un lien direct avec les événements. Peu après, trois autres corps ont été retrouvés dans la lagune de Bè avec des soupçons de noyade, le tout dans un contexte agité avec de violents heurts enregistrés lors des manifestations.
Sur le bilan humain des manifestations, l’opposition et plusieurs organisations de la société civile ont fait état d’au moins sept décès, attribués, selon elles, à des interventions violentes des forces de l’ordre. Les autorités ont avancé que les décès ne sont pas directement liés aux manifestations.
Manifestations contenues
Les manifestations en question ont été considérées comme illégales par les autorités. Elles sont intervenues pour dénoncer les entraves à la liberté d’expression, le coût élevé de la vie et les changements constitutionnels dans le pays.
Ces dernières années, les autorités togolaises ont régulièrement interdit des manifestations pacifiques et des réunions de partis politiques et organisations de la société civile. Les manifestations réprimées ont été lancées sur les réseaux sociaux par des bloggeurs et influenceurs.
Requête d’Amnesty International
Ajoutons sur le volet des enquêtes, l’ONG Amnesty International a demandé le 03 juillet l’ouverture d’enquêtes « indépendantes et transparentes » à la suite de manifestations contre le pouvoir au cours desquelles plusieurs personnes ont été tuées, évoquant également des cas de torture, des enlèvements et des arrestations par les forces de l’ordre.
Suite à cette requête, Amnesty International a prié les autorités togolaises de mettre fin au recours inutile et excessif à la force contre les manifestants après que les manifestations de fin juin aient été violemment réprimées à Lomé.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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Soutien total à Faure. La stratégie subversive a fait pchit!!!
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